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Heidegger a prétendu « dépasser » Nietzsche, qui, selon lui, est le
dernier des métaphysiciens. En réalité, sous couleur d’une philosophie
radicalement nouvelle – et qui ne se réclame que de Parménide
et d’Hölderlin –, Heidegger transforme celle-ci en une pseudoméditation
sur l’Être et sur l’Humain (le Dasein, l’être-là). Or, ce n’est
qu’un retour à une théologie raciale, intolérante, clivante, dont son
antisémitisme n’est qu’une facette.


Nietzsche, se libérant d’une pesante tradition, qui entraîne au mépris
de la vie et conduit à l’autodestruction, montre la médiocrité de la
« pensé Heidegger » et la fausseté de son interprétation de l’oeuvre
nietzschéenne. En particulier, il montre que la conception du temps
chez Heidegger est une apologie de la « mortalité » d’où la « vitalité » –
qu’il juge animale – est absente ou dépréciée.
Nietzsche, réduisant Heidegger à un piètre penseur, fait oeuvre de
salubrité publique.


Michel JUFFÉ est docteur en philosophie, et l’auteur, notamment,
de Les fondements du lien social (1995), La tragédie en héritage, de
Freud à Sophocle (1999), Expériences de la perte (dir. 2005), Freud-
Spinoza, Correspondance (2016), Prévenir vaut mieux que guérir (livre
collectif, 2017), À la recherche d’une humanité durable (2018), Éclats
d’un monde disparu. Une famille juive entre Vienne et la Galicie (2020).

Nietzsche lecteur de Heidegger, Michel JUFFÉ

8,00 €Prix
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